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Manoeuvres en Valermi
Mis à jour le Lundi 24 novembre 2014 à 13h41min dans Modélisme - Version 8

Manoeuvres en Valermi, c'est permis ! :

Gaelle et Olivier Taniou que l'on ne présente plus (modélistes hors pairs et rédacteurs d'articles dans Loco Revue) vous ont concocté la construction de ce superbe bijou. Ils ont offert à Espacerails leur article pour vous, bande de veinards. En tout cas grand merci Gaelle que j'embrasse et Olivier à qui je serre la pince . Allez c'est parti pour une bonne lecture...

Le Valermi ex-SNCF en action....

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Faire rouler un locotracteur français atypique que l’on a construit est un peu une fierté… Mais au-delà de ça, il y a le plaisir de la construction intégrale. Le voir prendre forme petit à petit, a quelque chose de gratifiant, c’est un peu redonner vie à un engin, un constructeur oublié.

J’avais déjà monté un VALERMI, celui proposé par l’artisan DEBELEM, reproduisant un engin de la compagnie de Luxey à Mont de Marsan.

Un autre modèle de VALERMI, l’ex-Y11251 SNCF de la région Nord, circule à Pacy sur Eure, sur le réseau touristique.

Je disposais d’une deuxième caisse en résine, la première n’ayant pas supporté le voyage par la poste. N’ayant pas voulu la jeter, j’ai récupéré des miettes et me suis mis au puzzle. Cette caisse, bien qu’un peu trop courte pour cette version SNCF, va me servir de base pour la construction.

Un châssis sur mesure :

Le châssis est une construction intégrale, mélange de carte plastique, pofilés divers et accessoires en laiton.

En fouillant sur internet, on trouve un plan assez sommaire. Mais aidé par les photos de l’engin réel, on peut déterminer facilement les côtes manquantes. J’ai débité le châssis dans de la plaque Evergreen « antidérapante » de 0,5 mm d’épaisseur un rectangle de 30,5 mm x 73 mm. Un évidement est réalisé pour laisser passer la vis de fixation du bogie moteur qui repose sur une ossature en profilés carré de 1,5 mm de section (Evergreen réf. 153). Deux autres ouvertures sont également réalisées pour laisser passer les fixations de caisse (excroissances en résine).

Les longerons arrondis du châssis, sont découpés dans de la carte plastique de 1 mm d’épaisseur. Il en est de même pour les traverses de tamponnement, simples rectangles de 4 mm x 30,5 mm.

Les renforts en quart de rond, sous le tablier, sont des morceaux de profilé Evergreen réf. 249, collés sur du profilé carré réf. 153 de 73 mm de long. Sur le tablier, un épaulement en carte plastique de 1 mm d’épaisseur sert à fixer le bogie moteur. Les divers éléments sont collés à la colle à maquette.

Les détails du châssis :

Le dessous du châssis reçoit du lest. On note également la conception des marchepieds

Le dessous du châssis reçoit du lest. On note également la conception des marchepieds

Quelques accessoires d’artisans prennent place : tampons et boites d’essieux, non conformes, mais ça me convient. Un crochet d’attelage et des mains d’atteleur sont également collés. Les marchepieds reposent sur une structure en profilés de laiton pour la solidité. Une bandelette Evergreen réf. 126 de 28 mm est collée à la colle cyanoacrylate sur la structure. Les grands marchepieds sont ensuite collés au châssis. Les sablières sont issues de profilé carré Evergreen de 2,5 mm. La mise en forme est faite à la lime en carton. Un trou de 0,3 mm de diamètre permet d’insérer les tubes de sablière, profilé laiton mise en forme à la pince plate. Les capots de sablières sont en profilé rond Evergreen de 0,5 mm de diamètre.

Des boitiers d’attelage NEM, récupération de wagon, sont boulonnés au châssis. De chaque côté du boitier arrière, j’ai collé un demi-cylindre, réserve d’air pour les freins. Ce cylindre est un morceau de grappe de moulage poncé et cerclé à ses extrémités d’un profilé Evergreen plat réf. 100. Une fois tous ces accessoires posés, je colle des chutes de plomb sous le châssis pour lester l’engin, garantie d’un bon fonctionnement et de pouvoir de traction futur de l’engin. Je n’ai pas voulu reproduire les diverses tringles autour des essieux.

Le bogie moteur :
Quelques petites adaptations sont à réaliser sur ce bogie. Tout d’abord, démonter le bogie. Dévisser la petite vis de maintient du carter sous le bogie et le « déclipser ». Les extrémités d’axe d’essieux sont recoupées puis limées. Les contacts électriques sont coupés également pour isoler le moteur des essieux car l’engin va être digitalisé. Enfin, je gomme le brunissage sur la partie du contact électrique qui frotte à l’intérieur de la roue, j’ai remarqué que le bogie captait mieux le courant, simple constatation de ma part.

Modifications de la caisse :


Après m’être armé de patience, j’ai recollé à la colle cyanoacrylate tous les petits morceaux de la caisse, Merci La Poste (!). Les larges ailettes de refroidissement de la génératrice sont arasées. Les doubles portes du capot long sont gravées. Simple coup de cutter dans le sens de la hauteur. Deux demi-battants ouvrant sur les côtés en remplacement d’un battant ouvrant vers le haut. Le dessus du capot est également éliminé par ponçage au papier de verre à gros grain. De fines plaques de lest sont collées contre les flancs des deux capots, toujours pour gagner de l’adhérence.

Les détails des capots :


En fouillant dans ma boite à rebus, j’ai trouvé de la grille fine pour refaire la calandre. Cette grille est simplement collée par-dessus. Les charnières de porte de capot sont réalisées en profilé plat Evergreen réf. 100 de 4,5 mm de long. Les gonds sont débités dans du profilé laiton rond de 0,3 mm de diamètre par 2 mm de long. Les poignées de porte sont de même provenance. Les marchepieds d’accès aux capots sont des petites chutes de plaque laiton antidérapante sous lesquels une équerre en carte plastique est collée. La trappe d’accès au moteur, sur le capot long, est obtenu par assemblage de profilés carré Evergreen de 1 mm sur lequel est collée une plaque de carte plastique de 0,5 mm d’épaisseur de 28 mm x 13 mm.  Un assemblage de profilé carré Evergreen et de pièces de récupération de wagon trémie permet d’évoquer le système de charnière. Sur le capot arrière, un bouchon de réservoir à carburant a pris place. C’est un morceau de profilé rond Evergreen de 0,5 mm de diamètre et de 2 mm de longueur qui est collé avec une chute de corde à piano à plat dessus. La main courante est obtenue à partir d’une grappe de photogravure, elle maintenait des échelons. Certains « picots » ont été éliminés pour ne garder que ceux correspondant aux avant-trous des capots.

La cabine de conduite :


Les avant-trous sont débouchés avec un porte-foret équipé d’un foret de 0,3 mm de diamètre. Les diverses mains montoirs issues de corde à piano sont collées dans leur logement. L’échappement est un morceau de laiton de 0,5 mm de diamètre mis en forme approximativement d’après photo. Une chute de gaine électrique est glissée dessus pour représenter le silencieux. Une trompe simple, reste de surplus d’autorail dans mon cas, est collée à l’opposé de l’échappement. Du côté gauche de la cabine, une petite plaque de cuivre, de 1 mm x 1,5 mm est collée, c’est la plaque du constructeur. Les portes de cabine sont débitées dans de la carte plastique de 0,5 mm d’épaisseur, la petite mesure 10 mm x 3 mm et la grande 10 mm x 6 mm. Elles sont collées à la colle cyanoacrylate.

Pas de locotracteur sans poste de conduite !


C’est un jeu pour moi, dès qu’un intérieur de locotracteur est un peu visible, il faut que je l’évoque. J’ai commencé par le pupitre arrière. Une plaque de plastique de 0,5 mm d’épaisseur mesurant 13 mm x 21 mm est collée contre la cloison arrière. Ensuite une autre plaque de 2mm d’épaisseur mesurant 13 mm x 22 mm et arrondie sur la partie haute, est débitée. Sans trop entrer dans les détails, j’ai ajouté la longue poignée bien visible, gravé les portes en façade avant et inséré 6 leviers. Ces accessoires sont réalisés dans du fil de cuivre de 0,2 mm de diamètre environ. Les poignées sur les leviers sont faites d’une goutte de colle blanche. Le pupitre est ensuite collé sur la plaque déjà en place contre la cloison arrière.

Le pupitre avant est beaucoup plus simple. C’est une pièce triangulaire qui est fixé dans l’angle gauche de la cabine, l’engin ayant une conduite à gauche. J’ai également reproduit la génératrice avec une pièce de plastique blanc de récupération correspondant à mes attentes. Elle est découpée pour s’adapter sur le plancher. Un aérateur de voiture voyageur simule la protection d’axe du rotor. Un morceau de profilé carré de 1,5mm Evergreen représente le boitier de connexion sur le dessus de la génératrice.

Dans chaque angle haut de cabine, un profilé plat Evergreen réf. 105 de 7 mm de long est collé. C’est une plaque qui reçoit les divers cadrans, manomètres, etc.

La protection du tube d’échappement est débitée dans un demi-rond Evergreen réf. 243 de 6 mm de long. Deux sièges en bronze, reste de détail pour machine à vapeur, sont collés de chaque côté à gauche dans le sens de marche.

Ajouter de la couleur :


La caisse est séparée du châssis, le bogie moteur est déposé. Certaines zones ont reçu une passe de mastic Miliput dilué à l’acétone et étalé au pinceau. Après un séchage complet, le mastic est poncé au papier de verre très fin. Il en est de même pour tout le reste de l’engin. Les deux sous-ensembles sont dégraissés à l’eau claire avec une pointe de savon.

Encore une fois, bien laisser sécher, mais surtout pas sur un radiateur, car la résine peut se déformer avec la chaleur !

Les divers sous-ensembles sont fermement maintenus dans une cabine de peinture. J’ai appliqué de l’apprêt en aérosol Modelmates. Il faut bien laisser sécher. Le lendemain, l’engin est peint à l’aérographe : Vert 301 pour la cabine et gris mat 32 Humbrol pour le châssis. J’ai laissé sécher plusieurs heures avant de peindre, au pinceau fin cette fois, les divers accessoires dans la cabine. J’ai profité des ouvertures (portes et baies) pour accéder avec le pinceau. La partie haute est beige, la partie basse jaune (24 Humbrol). La poignée et les leviers ont reçu une pointe de noir, de même pour la génératrice. Les cadrans sont réalisés avec une mine de critérium. Une goutte de peinture est prélevée, puis appliquée contre les parois d’angle, garantissant un beau rond.

Quatre baies pour la cabine :
Les 4 baies proviennent de carte plastique transparente de 0,5 mm d’épaisseur. Elles mesurent 5,5 mm x 4 mm. Les arrondis sont faits avec une lime en carton. Ces baies sont collées, à la colle blanche, sur des petits rectangles de plastique transparent de 0,15 mm d’épaisseur mesurant 6 mm x 5 mm. Ces rectangles sont collés par l’intérieur de la cabine ce qui maintient en place les baies dans leur orifice.

La patine et les bandes de visibilité :


J’ai choisi la facilité pour réaliser les bandes jaunes de visibilité. Elles sont dessinées puis imprimées sur une feuille autocollante à l’aide d’un ordinateur. Les deux bandes collées de chaque côté sur le châssis mesure 2 mm x 75 mm. La bande qui ceinture la cabine mesure 100 mm x 1mm. Enfin j’ai décidé de ne pas reproduire la moustache jaune. Après divers essais, je n’obtenais pas un résultat me satisfaisant. L’inscription 24T provient d’une plaque de transfert à sec.

La patine, légère pour cet engin est réalisée à la terre à décor appliquée au pinceau en suivant les teintes remarquées sur les photos.

En ligne :
Bien que n’étant pas tout à fait conforme au modèle réel, voilà un engin unique qui peut ravir tout le monde. Pour les amateurs d’engin SNCF, ce VALERMI est l’ex-Y11251 affecté à la région Nord au début des années 1950. Il est actuellement conservé par le CFVE à Pacy sur Eure.

En modélisme, il desservira les cours de débord de nos gares et les petites zones industrielles. Il plaira également aux exploitants d’embranchements privés modernes, cet engin remorque très facilement 5 à 6 wagons à bogies. Bonnes manœuvres !

Le Valermi ex-SNCF, est maintenant employé par embranchement. Ses formes rappellent incontestablement celle des locotracteurs Moyse.
 

Les Principales Fournitures :
Une Caisse en résine de Valermi DEBELEM, plaque plastique antidérapante, carte plastique blanche de 0,5 ; 1 et 2 mm d’épaisseur. Carte plastique transparente de 0,15 et 0,5 mm d’épaisseur. Profilés Evergreen références : 100 ; 105 ; 126 ; 153 ; 243 ; 249. Corde à piano de 0,3 mm de diamètre, 4 tampons ronds, 1 trompe simple, 2 crochets d’attelage, 1 personnage, 2 boitiers d’attelage NEM, 2 vis, 2 rondelle et 2 écrous diamètre 2 mm. 2 sièges de locomotive à vapeur, 1 bogie moteur Tenshodo WB-35, laiton de 0,5 mm de diamètre, chute de plomb. Peinture vert SNCF 301. Peintures Humbrol : gris 32, noir 33, jaune 24, Blanc 34, brun 186, rouge 174...

 

Posté initialement par Eric LIMOUSIN le Lundi 24 novembre 2014 à 13h41min

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