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Les Wagons
Mis à jour le Dimanche 04 novembre 2012 à 09h32min dans Réel - Version 2

La codification que nous vous présentons ici correspond à la numérotation en vigueur entre 1964 et 1985. Notez qu'ente 1980 et 1985 le parc marchandise devenu le parc Fret s'est vu appliquer une seconde version de codification "UIC" qui ne diffère de la première que par quelques détails...

Le Cartouche "Hiéroglyphes" le plus parlant ! :

Première ligne de la cartouche :

Un peu d'histoire : le régime d'échange :

Dans les premières décennies du siècle, les administrations ferroviaires se sont associées dans un organisme dit "Union RIV", ce dernier dictant les règles techniques permettant l'échange de wagons aux frontières ainsi, seul les wagons portant la marque "RIV"ont été acceptés au trafic international.

Dans les années 1950 le trafic ferroviaire s'intensifie énormément, alors il devient ridicule de charger un wagon en France à destination d'outre Rhin, de le décharger là bas, puis de le rapatrier... à vide en France : Bonjour les économies !!! Ainsi la première convention pour l'utilisation en commun de wagons marchandises est signée en 1951 entre la SNCF et la DB (Deutsche Bundesbann), celle-ci visait une exploitation libre commune et rationnelle des wagons (wagons couverts et tombereaux uniquement) entre les deux pays, le parc devenant plus rentable et plus efficace, évitant le rapatriement des wagons vides. Pour les distinguer des autres administrations, le sigle "EUROP" (né de la convention du même nom) sur un cartouche blanc fut apposé sur les wagons. Dans les années suivantes les (Belgique, Hollande, Danemark, Luxembourg Suisse, Italie, Autriche) rejoignirent les Français et Allemand (de l'Ouest), au sein de la convention "EUROP". Ce n'est qu'en 1968 que l'ensemble des signataires (sauf l'Autriche) étendront cet accord (convention EUROP) aux wagons plats à deux essieux qui font alors l'objet d'une convention "POOL".

Ainsi les wagons EUROP ou POOL se sont vus attribuer un régime d'échange 01 : Voici quelques régimes d'échanges les plus courants de l'époque : "21" ou "31" trafic international autorisé, "20" trafic intérieur seulement.

Pour terminer ce chapitre voici une inscription à titre d'exemple : 01 RIV EUROP

Deuxième ligne :

Cette dernière est réservée à l'administration ferroviaire propriétaire (ou à l'immatriculation du wagon si celui-ci est un wagon de particulier, il est représenté par deux chiffres), et est suivi du sigle de la société. On retiendra les codes suivants : la DB (80) les CFL (82) les CFF (85) la SNCB (88)

Pour terminer ce chapitre voici une inscription à titre d'exemple : 87 SNCF

Troisième ligne :

Celle-ci concerne le numéro du wagon, 7 chiffres entre alors dans la danse, ils donnent à la fois les caractéristiques de la série à laquelle il appartient et son rang dans la série. Il existe une correspondance entre les catégories du wagon et le premier chiffre du numéro. 1=couvert courant, 2=couvert spécial, 3=plat courant, 4=plat spécial, 5=tombereau courant ou toit ouvrant, 6=tombereau spécial, 7=citerne pour produit liquide ou gazeux, 8=wagon sous température dirigée, 9=autres wagons, 0=wagons de particuliers. A noter le dernier chiffre qui est un chiffre de clé de contrôle lié à une formule mathématique de telle sorte que les erreurs de marquage puissent être détectées rapidement (ce n'est ni plus ni moins le même principe que les deux derniers chiffres (ici un seul) de notre numéro de Sécu !).

Pour terminer ce chapitre voici une inscription à titre d'exemple : 122 5 450-9

Quatrième ligne :

Une grande et une petite lettre : la première représente la grande catégorie de matériel à laquelle appartient le wagon : G=couvert courant, H=couvert spécial, K=plat courant à essieux, R=plat courant à bogies, L=plat spécial à essieux, S=plat spécial à bogies, E=tombereau courant, T=toit ouvrant, F=tombereau spécial, Uh=citerne pour produit liquide ou gazeux, I=wagon sous température dirigée, U=autres wagons. Cette première lettre est accompagnée par une lettre en indice qui représente des caractéristiques complémentaires du wagon. Par exemple le "s" représente une aptitude à rouler à plus de 100 Km/H.

Le code "répartition" est composé du chiffre souligné, il permet une désignation abrégée des wagons. Le code "construction" quant à lui indique le type de wagons (par exemple type unifié UIC). Parmi les codes les plus répandus on trouvera 01=Standard UIC/ORE, 11à15=Standard Aà E, 16=Standard SNCF, 21=OCEM, etc...

Pour terminer ce chapitre voici une inscription à titre d'exemple : Gs 4 02

Le cartouche dit "le damier" :

Nous parlons avec celui-ci de la charge maximale admissible pour le wagon, et sommes en présence d'un tableau à quatre colonnes ou plus, dans ces dernières on trouve les lettres A, B, C voire D, elles correspondent au classement des lignes ferroviaires suivant le tonnage par essieu que les voies peuvent supporter (A pour les plus légères, D pour les plus lourdes), la SNCF classant ses voies en C. Horizontalement donc sur les lignes figurent les différents régimes de roulement des trains de marchandises, ainsi en fonction du type du régime et du classement de la voie on détermine le poids à ne pas dépasser. Le code 90 correspondant au régime ordinaire (R.O. : train de marchandises) pour le trafic intérieur Français et à une circulation en petite vitesse en trafic international, le code S correspondant au régime accéléré (R.A : train de messagerie) pour le trafic intérieur Français et à une grande vitesse en trafic international. Enfin le code SS est en ce qui le concerne est réservé aux acheminements spécialisés avec une vitesse 120 Km/H. Pour conclure et à titre d'exemple, le wagon portant la plaque ci-dessus ne pourra pas dépasser un poids de 21 T en acheminement spécialisé à 120 Km/H sur une voie SNCF classée C, par contre il pourra accepter une charge de 25 Tonnes en RA ou RO toujours sur le même type de voie C.

Le cartouche de révision :

Le cartouche de révision est intéressant dans les sens ou l'on peut facilement savoir quelle a été la date de révision du wagon, composée de trois cases, la première sur laquelle figure un chiffre, il indique le nombre d'années entre deux révisions (matérialisées par l'abréviation : REV), la case suivante donc la dernière (le mot REV la précédent), indiquant la date de révision, elle commence par une lettre qui indique le code de l'atelier ayant effectué la révision.

Pour terminer ce chapitre voici une inscription à titre d'exemple : 5 REV P 4.1.78

Le cartouche de limite de charge :

Présenté sous forme d'un rectangle celui-ci nous indique le tonnage "t" à ne pas dépasser en fonction de la longueur du chargement "m".

Les autres cartouches :

L'ancre marine : elle indique que le wagon peut être embarqué sur des ferry-boats.

Le cylindre : il s'agit de la contenance des réservoirs pour les wagons citernes.

Les deux flèches encadrant un chiffre : il s'agit de l'écartement des essieux extrêmes du wagon en mesure Française et ... Anglaise.

Le rond avec deux flèches qui partent de chaque coté : Wagon à écartement d'essieux supérieur à 4.5 M.

Le rectangle dans lequel figure un poids : c'est la tare du wagon cette même mesure figure en Anglais (le chiffre figurant tout seul sans aucun cadre).

La barre horizontale avec à chaque extrémité une barre verticale et avec un chiffre au milieu suivie de la lettre "m" : il s'agit de la longueur utile du plateau.

Les tous derniers cartouches sont explicites par eux mêmes et ne nécessitent pas de remarques particulières.

Le code barre pour demain ? :

Pour terminer rappelons que le présent article vous a expliqué la codification du "parc marchandise" en vigueur entre 1964 et 1985 celui-ci étant devenu "parc fret" il s'est vu appliquer une seconde numérotation UIC qui varie très peu par rapport à celle que nous venons de vous présenter, en attendant peut être une numérotation du troisième type celle du code barre... A quand un wagon (échelle 1) avec son code barre aux caisses de notre hypermarché ? ...

Un exemple d'inscriptions :

Posté initialement par Eric LIMOUSIN le Dimanche 04 novembre 2012 à 09h32min

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