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Les prémisses de l'électrification sont apparus au début du siècle, mais la première guerre mondiale retarda le bilan de cette nouvelle méthode de traction en France. Vers 1920 le 1500 volts est retenu pour alimenter le réseau Français. C'est un cavalier seul par rapport aux autres pays que la France effectue, en effet nos voisins Belges et Espagnols choisissent le 3000 Volts, choix que ne fait donc pas notre pays tout en pensant que le 1500 Volts nous réserve la possibilité d'électrifier des sections de lignes avec un troisième rails (ligne de la Maurienne dans les Alpes est équipé de la sorte en 1930).

Avant la création de la SNCF (issue de la nationalisation des sociétés privées), les compagnies mettent peu d'enthousiasme dans les programmes d'électrification. C'est la compagnie du Sud Ouest qui est la plus active avec ses lignes des Pyrénées qui sont électrifiées avec la très célèbre caténaire "Midi" dès le début des années vingt. La compagnie du P.O. engage en même temps deux grands chantiers, la ligne Paris-Bordeaux (mise en service en 1938) et Paris-Toulouse (mise en service en 1943) quant à la compagnie de l'Ouest elle concentre ses efforts sur la banlieue St Lazare en continuant son programme initié en 1902 sur la ligne des invalides, avec l'installation d'un troisième rails en 750 Volts.

Les grands travaux nationaux quant à eux permettront de construire la ligne Paris-Le Mans (terminée en 1937). Les autres compagnies Nord Est et PLM restent fidèle à la vapeur, toutefois cette dernière poursuit ses essais de traction électrique sur la ligne Chambéry-St Pierre d'Albigny.

La guerre 1939-1945 ajourne la majorité des projets, la reconstruction du pays à la sortie de la guerre permet l'électrification de diverses sections, l'artère Paris-Lyon est mise sous tension en deux étapes Paris-Dijon en 1950 et Dijon-Lyon en 1952.

Pendant que ces chantiers se terminent, un nouveau procédé beaucoup moins onéreux est en phase de s'imposer : le 25000 Volts alternatif. Bénéficiant d'une tension beaucoup plus élevée il permet de réduire l'équipement des installations principalement le nombre de câbles sur la caténaire, ainsi que le nombre de sous stations (transformation du courant électrique d'EDF). C'est cette technique qui permet un développement de l'électrification en France. En 1955 la transversale Thionville-Valencienne donne le départ d'une longue série. Par la suite l'ensemble du réseau Nord sera équipé en 25000 Volts (Paris-Lille) en 1958, sur l'Est la ligne Paris-Strasbourg est électrifiée en 1962.

L'apparition de locomotive bicourant 1500/25000 Volts viendra prolonger des lignes déjà électrifiées en 1500 Volts comme sur la Côte d'Azur, la Bretagne, les Alpes, Le Jura.

Plus tard c'est toujours le 25000 Volts qui équipera le réseau TGV, et plus récemment il fut installé sur les lignes Paris-Clermont, Paris-Cherbourg, et Poitiers-La Rochelle.

Petit à petit l'électrification tisse sa toile...