home


Les Articles ...

Le Matériel Moteur SNCF
Mis à jour le Lundi 06 mars 2017 à 21h28min dans Réel - Version 5

Introduction :

La présente étude à pour objet vous préciser la façon dont la SNCF a cherché à identifier son matériel de traction dans les années soixante époque à laquelle la nouvelle numérotation est apparue en France.

Puis dans une deuxième temps au bas de cette même page vous trouverez la toute nouvelle identification du matériel qui est entrée en vigueur en Décembre 98. Les grands principes sont restés constants, la réforme des numéros étant avant tout motivée par la tenue d'une comptabilité analytique pour le matériel de traction... Reforme faisant avant tout suite à une directive Européenne.

Enfin vous découvrirez la toute nouvelle réorganisation de l'activité voyageur datant de Janvier 2005 permettant de montrer du doigt les trains qui perdent de l'argent j'ai nommé les trains assurant les petites transversales. Ainsi, à compter de cette date, l'activité Grandes Lignes datant de 1998 sera scindée en deux activités : l'activité VFE et l'activité TIR... à suivre.

Pour les machines à vapeur l'étude consistera uniquement à préciser pourquoi la numérotation de ces dernières commence toujours par trois chiffres.

Pour les locomotives diesels ou électriques, on précisera ici les lettres qui précédent les numéros, puis dans le cadre de la nouvelle numérotation les chiffres figurant en indicatif.

 

L'identification des locomotives à vapeur :

Pour ce type de matériel une succession de chiffres a été retenue (pas de lettre en France sur la racine du numéro). La racine du numéro de la machine est constituée de trois chiffres. Pour le premier chiffre, le principe retenu consiste à compter le nombre d'essieux porteurs à l'avant de l'engin, (on retient alors le chiffre obtenu), Le deuxième chiffre matérialise le nombre d'essieux moteurs au milieu de la machine. Le dernier précisant le nombre d'essieux porteurs à l'arrière. Notons que le zéro indique l'absence d'essieux porteurs.

Pour mieux comprendre voyez les exemples ci-dessous :

 

L'identification des locomotives électriques et diesels :

La SNCF désigne ses engins moteurs diesels et électriques en attribuant une lettre en fonction du nombre des essieux moteurs *successifs* sur un même bogie.


- 1 essieu moteur = A;
- 2 essieux moteurs successifs entraînés par le même moteur = Bo';
- 2 essieux moteurs successifs chacun entraîné par leur propre moteur = B ;
- 3 essieux moteurs successifs chacun entraîné par le même moteur = Co' ;

 Les essieux porteurs *successifs* sur un même bogie sont identifiés par un chiffre:


Exemple:


- le  A1A  A1A 68000 où nous sommes en présence d'un engin muni de deux bogies, chacun équipé d'un essieu moteur suivit d'un essieu porteur puis d'un nouvel essieu moteur, les deux essieux moteurs étant mûs par le même moteur.

- la 2D2 9100 (on devrait logiquement écrire comme les Allemands: 2Do2) : Où nous sommes en présence d'un bogie de 2 essieux porteurs, suivit de 4 essieux moteur entraînés chacun par son propre moteur, puis enfin d'un autre bogie de 2 essieux porteurs.

Pour mieux comprendre voici l'exemple des BB 26000 et de la CC 6500 :

Un autre cas : la série des A1A A1A 62000

La particularité des locomotives Électriques :

On notera que le réseau électrique Français est alimenté par deux courants principaux, le 1500 Volts (1500 V= et 1500 V=MV) plus ancien et plus coûteux, et, le 25000 plus récent et moins cher en exploitation.

 Une règle de numérotation détermine les familles de locomotives :

Ainsi les machines fonctionnant uniquement avec une tension de 1500 Volts sont numérotées dans la tranche de 0 à 9999.

Les engins fonctionnant uniquement avec une tension de 25000 Volts sont numérotés dans la tranche 10000 à 19999.

enfin les locomotives bicourant 1500 et 25000 sont numérotées dans la tranche de 20000 à 29999.

Enfin les machines dites "nez cassés" = 7200+15000 donne un numéro démarrant à 22200

Les machines dites "BB Alsthom = 8500+16000 donne un numéro démarrant à 25500

Les "BB MTE" (Matériel de Traction Électrique) = 9200+16000 donne un numéro démarrant à 25200.

Les machines de dernière génération capable de supporter du " Tri courant" (déplacement sur les réseaux étrangers)  ont leur numéro qui commence par 30000.

 

Décembre 98, la gestion de la SNCF par activités :

Depuis décembre 1998, afin de répondre à une directive européenne les établissements du matériel moteur doivent être gérés en centre de profit indépendant. En d'autres termes, chaque division constituant les activités doivent avoir des comptes équilibrés. Gare (sans jeu de mots) à ceux qui ne seront pas à l'équilibre... 

Afin de différencier les machines qui leur sont affectés dans le cadre de cette séparation des activités les établissement qui ont en charge la renumérotation des machines se sont mis à pied d'oeuvre.

Afin de reconnaître visuellement le matériel, chaque machine s'est donc vue attribuer un chiffre spécifique qui vient se placer devant le numéro de l'engin.

Chaque machine comporte donc 4 ou 5 chiffres auquel on a adjoint un chiffre indicatif devant, au total la machine comporte 6 chiffres.

La division FRET est la première à se distinguer avec un tout nouveau logo et une nouvelle couleur sur les machines : le vert... en somme une toute nouvelle livrée

le chiffre qui s'ajoute en indicatif est le suivant :

1 pour la division Grandes Lignes

4 pour la division Fret

5 pour la division TER

6 pour la division Infrastructure (équipement)

8 pour la division Ile de France

Les autres chiffres à l'exception du 7 qui ressemble trop au chiffre 1 reste libre pour une éventuelle utilisation par d'autres opérateurs, libéralisation du marché oblige...!!

Un exemple voulez-vous : La CC 72056 devient la 1 72056 soit le 172056... elle sera donc affectée au service grandes lignes .... enfin euh ! en principe !!. Tenez, un autre exemple, la machine BB 7206 devient dans le cadre de son affectation à la division fret la 4 0 7206 soit la 407206., et oui on a adjoint un 0 en deuxième position dans la mesure ou la machine ne comportait que 4 chiffre à l'origine.

En ce qui concerne les couleurs (les livrées) choisies par chaque division voyez nos pages les livrées fret, grandes lignes... et au passage prenez un verre et deux Doliprane.... et c'est peu le dire !

Notons également que les lettres qui participaient au numéro d'identification disparaissent totalement. Pour être complet notons que cette nouvelle numérotation ne s'appliquent ni aux TGV, ni automotrices. Enfin précisons que la face frontale de la machine recevra petit à petit ce chiffre supplémentaire et que les engins qui ne possèdent que quatre chiffres se voient adjoindre un zéro après le chiffre de l'activité. Par exemple, la BB 9251 est transformée en 109251.

Janvier 2005, La division Grandes Lignes... éclate en deux activités :

C'était trop beau, un de nos bureaucrates de la SNCF a réfléchi. Mais bon sang, les TGV ça gagne, les trains internationaux "itou" pour certains, les trains grandes lignes sur lesquels il n'y a pas de TGV aussi, les bonnes transversales sont rentables également . Au final pour ceux là, ça baigne ! Par contre, pour les petites transversales c'est cata ! Bon alors pour celles là, il faut les isoler, puis, plus tard mais dans pas longtemps c'est moi qui vous le dit on dira aux régions traversées par les trains concernés que si elles veulent les conserver entre leurs régions elles devront les payer. Pas bête le gars hein ! 

Et hop, voici la division grandes lignes éclatée en deux.  La première, "le fleuron", elle s'appellera VFE / Voyage France Europe, on conserve à ce titre l'indicatif 1.  Quant à l'autre "la honteuse" on l'appellera la division TIR (c'est vrai ,bientôt on va faire "pull" sur celle ci) la division des Trains Interrégionaux, au passage on créé l'indicatif 2 pour l'identifier.

En résumé : à compter du 18  Janvier 2005 on retrouve :

1 pour la division VFE Voyage France Express

2 pour la division TIR Train Interrégionaux devenue CIC

4 pour la division Fret

5 pour la division TER devenue AR Action Régionale

6 pour la division Infrastructure (équipement)

8 pour la division Ile de France

 

Répartition par activités au 01/01/2006 :  

Machines uniquement sans les autorails et autres automoteurs

  1 : VFE 2 : CIC 4 : FRET 5 : A.R 6 : Infra 8 : IDF Total General
Électriques 196 122 800 464 13 140 1735
Thermiques 78 62 1963 172 384 11 2670
Total 274 184 2763 636 397 151 4405
 

 

Répartition analytique par Machines "Diesels" au 01/01/06 :

 

Série 1 : VFE 2 : CIC 4 : FRET 5 : A.R 6 Infra 8 IDF Total
BB 61000 23           23
BB 62400         36   36
BB 66000     167   57   224
BB 66400     59 13     72
BB 69200     18       18
BB 69400     32       32
BB 67000         6   6
BB 67200         75   75
BB 67300 8 4 27 47     86
BB 67400 8 19 90 101   9 227
A1A A1A 68000     3       3
A1A A1A 68500     1   20   21
CC 72000  2 7 36       45
CC 72100  2 22   6     30
Y 7000 - 7400     665       665
Y 8000 - 8400     524       524
BB 63000 7 3 1 1 27   39
BB 63500 28 7 265 4 163 2 469
BB 64700     23       23
TBB 64800     19       19
BB 66700     33       33
Total 78 62 1963 172 384 11 2670

 

Répartition analytique par Machines "Électriques" au 01/01/06 :

 

Série 1 : VFE 2 : CIC 4 FRET 5 : A.R 6 Infra 8 IDF Total
CC 6500       8     8
BB 7200 PV et GV 35 11 165 26     237
BB 8100         6   6
BB 8500 - 700 4   6 45 2 13 70
BB 9200 2 9   33     44
BB 9300 7 6   26     39
BB 9600       21     21
BB 9700       4     4
BB 15000 33 18   9     60
BB 16000   38   4     42
BB 16100       15     15
BB 16500 4 8 6 117     135
BB 17000           105 105
BB 20200     8       8
BB 22200 28 7 124 38 5   202
BB 25100 - 150     21 14     35
BB 25200 PV et GV     21 18     39
BB 25500     35 68   22 125
BB 26000 61 20 139 13     233
BB 27000     174       174
BB 36000     40       40
BB 36200     8       8
BB 36300     12       12
BB 37000     29       29
BB 88500 MV 15 2   5     22
CC 1100 MV     3       3
BB 80000 MV 7 3         10
CC 92000     9       9
Total 196 122 800 464 13 140 1735

 

Conclusion :

Pour terminer et ceci est un commentaire personnel, cette réforme est complètement utopique dans la mesure ou nous voyons très régulièrement circuler des machines fret avec des wagons grandes lignes ou TER et vice et versa, et je ne parle pas de la chirurgie appliquée sur les machines quant à l'application du numéro soit avec de la peinture mal appliquée, ou avec un autocollant d'une autre couleur...

Dites-moi, au final, ne serions-nous pas passés en Époque (SNCF) VI...?

Merci à nos collègues du site railsavoie.org pour leur précisions sur cette page

Posté initialement par Eric LIMOUSIN le Lundi 06 mars 2017 à 21h28min

Retour >
Réagir sur cet Article ?
Pas de commentaires !